Comme vous êtes une fan d’art du fil et de DIY, le terme « pojagi » vous dit vaguement quelque chose… Mais savez-vous ce que c’est précisément ? Non… Alors laissez les éditions de saxe vous faire un petit topo sur cet art du patchwork coréen ! Et comme petit cadeau de rentrée, que diriez-vous d’un tuto sur le pojagi pour vous apprendre le Samsol (marges superposées) au point de surjet, l’une des finitions les plus courantes de cette technique ? À l’occasion de la parution du livre Le pojagi aux éditions de saxe, découvrez ce type de patchwork, une tradition coréenne pas comme les autres…
Pojagi, technique de patchwork coréenne
Le pojagi, également écrit « bojagi », est un art traditionnel coréen.
Ces carrés, composés d’assemblages de tissus, peuvent mesurer 30 x 30 cm jusqu’à 200 x 200 cm ! Tout dépend leur utilisation.
À l’origine, les pojagis étaient constitués de chutes de tissus. Ils servaient à :
- Envelopper un objet précieux pour le protéger et éventuellement le transporter.
- Délimiter un espace de vie dans une pièce (comme une cloison semi-transparente).
- Recouvrir un plateau, de la vaisselle ou de petits meubles afin d’éviter que la poussière ou de petits insectes ne tombent dessus. Certains ont une petite patte centrale pour permettre de les déplacer et de les manipuler plus facilement.
Bon à savoir : un pojagi ne prend pas de place. Réalisé dans des tissus légers, il peut se plier et être rangé lorsqu’il ne sert pas.
De nos jours, les pojagis sont exclusivement décoratifs : sets de table, brise-bise, sacs, panneaux…
Ces patchworks coréens sont traditionnellement réalisés à la main, mais ils peuvent également être cousus à la machine.
En général, on connaît surtout le Chogak po : c’est un ouvrage piécé, composé de petites pièces de tissus carrées ou rectangulaires, et semi-transparent dont l’envers et l’endroit sont aussi jolis.
Matériel et fournitures pour créer des pojagis
Avant d’essayer le pojagi, encore faut-il connaître le matériel nécessaire et les bonnes fournitures !
Rassurez-vous, vous n’avez pas besoin d’outils ou de tissus exceptionnels.
Matériel standard pour s’initier au pojagi
Pour travailler le pojagi, nul besoin d’investir dans des outils de compétition.
Il vous suffit de réunir votre matériel habituel et notamment :
- Un plioir et un marqueur effaçable à l’eau : pour tracer les repères.
- Des règles de patchwork : il vous sera utile d’en avoir de plusieurs longueurs.
- Des ciseaux de tailleur : prévoyez 2 tailles.
- Des aiguilles à broder à bout pointu : la grosseur de l’aiguille dépendra de l’épaisseur du tissu et de la couture à réaliser. Par exemple, pour effectuer un point de surjet sur de la soie, utilisez une aiguille n° 7. Choisissez plutôt une aiguille n° 10 pour bâtir sur du lin.
- Des épingles courtes et fines.
Fournitures adaptées au pojagi
Pour choisir les tissus que vous allez utiliser, vous devez déjà savoir quel type de pojagi vous souhaitez assembler !
Vous ne choisirez pas le même type de fibres ni la même épaisseur si vous voulez réaliser un Kyop po (pojagi doublé) ou un Hot po (pojagi simple).
Voici les différents tissus préconisés pour le pojagi :
- Lin
- Soie. Tissu semi-transparent mais suffisamment rigide, la soie fine vous permet de confectionner un pojagi simple (Hot po). Préférez une soie épaisse pour réaliser des accessoires en pojagi doublé (Kyop po).
- Ramie. Ce tissu semi-transparent filtre la lumière. Il est conseillé pour réaliser par exemple un pojagi placé devant une fenêtre ou utilisé comme séparation dans une pièce. Cette fibre met particulièrement en valeur les pojagis, ouvrages aussi beaux à l’endroit qu’à l’envers !
- Organdi, mousseline, coton fin… Tous les tissus semi-transparents peuvent convenir pour un pojagi.
Le saviez-vous ? La ramie est une plante de la famille des orties : elle est cultivée par les Coréens pour la production de tissu. La ramie coréenne est tissée à la main. Ce tissu est appelé « Karamushi » au Japon.
Pour coudre un pojagi, vous devez choisir un fil adapté à l’épaisseur du tissu :
- Fil de coton n° 40 à 60 : pour le lin
- Fil de soie n° 50 : pour la soie.
Vous savez quelles fournitures privilégiées pour réaliser votre pojagi. Mais question technique, comment faire ? Voici un tuto pour vous initier à cet art du patchwork coréen.
Tuto de pojagi à la main : marges superposées au point de surjet
Maintenant, passons à la pratique !
Vous vous demandez comment un pojagi peut être aussi joli sur l’endroit et sur l’envers ?
Voici la réponse : les pojagis sont réversibles notamment grâce aux finitions des marges de couture !
Il existe 4 types de finition :
- Karumsol (marges ouvertes). Cette technique est utilisée pour les tissus épais (pojagi doublé).
- Samsol (marges superposées). Cette finition est préconisée pour le pojagi simple.
- Kopsol/Kekki (marges pliées 2 fois). Cette méthode permet de consolider un pojagi simple.
- Hotsol (marges rabattues). Cette technique est destinée au pojagi doublé avec des tissus fins.
Voici un tuto de pojagi pour apprendre l’une des techniques principales pour la finition des marges : Samsol ou marges superposées. Une marge est recouverte d’une autre : vous obtenez un endroit et un envers identiques !
- Préparez 2 pièces à assembler. Pliez préalablement les marges de couture.
- Superposez les 2 pièces en suivant le schéma.
- Bâtissez le milieu des marges de couture superposées.
- Marquez la pliure à l’aide d’un plioir et d’une règle en suivant la pliure d’une marge.
- Pliez la pièce fermement.
- Faites un nœud d’arrêt et cousez les pliures au point de surjet.
- Faites un nœud d’arrêt à la fin de la couture.
- Retournez sur l’envers et pliez l’autre marge comme à l’étape 4.
- Cousez au point de surjet comme à l’étape 6.
- Enlever le fil de bâti. L’endroit et l’envers de l’ouvrage sont identiques.
Cette technique peut également être réalisée au point avant (au lieu du point de surjet).
Une technique de patchwork facile à apprendre avec le bon livre
Ce petit tuto pojagi vous a donné envie d’envie d’en apprendre plus sur cette technique de patchwork coréenne ? Il vous reste encore plusieurs subtilités à maîtriser :
- Coutures et assemblages de base.
- Coutures décoratives. Le Pakchi (nœud chauve-souris) est réalisé à partir d’un petit carré de tissu. Décoratif et symbole de bonheur, il permet de maintenir ensemble plusieurs tissus.
- Couture à la machine
- Nubi. C’est une sorte de matelassage qui forme des lignes régulières. Il est réalisé avec des fils de soie cirés.
Les bases de pojagi sont simples : si vous êtes débutante, vous y arriverez sans problème… à condition d’avoir le bon guide ! Le livre des éditions de saxe Le pojagi propose toutes les techniques en pas à pas photos : c’est bien plus facile pour apprendre cette technique de patchwork coréenne !
Ensuite, vous pourrez vous faire plaisir en créant vos propres pojagis aux multiples couleurs : panneaux, brise-bise, sacs, pochons…
Votre intérieur va se mettre à la mode coréenne… et vous aussi ! Quelle fierté, pour vous, de maîtriser cet art du patchwork coréen… L’apprentissage du pojagi sera votre petit plaisir de rentrée. Et vous pouvez y succomber sans pression et sans modération : vous obtiendrez assurément une bonne note !
J’aime beaucoup
Bonjour Michel, merci pour votre message. Nous aussi, nous aimons beaucoup le pojagi ! Vous souhaitant une belle journée.
Elles sont magiques ces belles réalisations !!! On voudrait tout essayer tant c’est tentant… Merci de nous faire partager ces nouvelles techniques permettant de réaliser des ouvrages merveilleux, même si nous n’avons pas la possibilité d’en faire… Et bravo aux heureuses realisatrices ! Bien cordialement.
Monique
Bonjour Monique, merci pour votre enthousiasme ! C’est notre rôle d’ouvrir votre horizon créatif à d’autres techniques… et tant mieux si nous y parvenons ! Belle journée.
Pojagi se prononce Bojagui ou Pojaki.
Le gi venant de l’anglaise, il faut le lire en gui ou ki en Français
MERCI
Bonjour ,
Vous venez de me faire découvrir cette technique, interessant puisqu’elle prend moins de tissu que la couture rabattue à l’anglaise que je connais.
je ne l’avais pas appliqué au patchwork, et elle ne nécessite pas de doublure ce qui est formidable.
donc merci infiniment ;
j’adore pour son coté pratique , mais c’est aussi joli, çà change des rideaux épais , et çà donne plein de possibilité en matière de déco … faisant à la machine, utilisant des épingles , je n’ai pas à le batir , du coup c’est très rapide en fait !
Bonjour, tant mieux si notre article a pu vous faire découvrir cette technique ! N’hésitez pas à consulter les autres articles de la rubrique patchwork, couture, ou de toutes les autres rubriques de notre blog. Il propose des sujets créatifs très diversifiés ! Bonne journée.
J’ai acheté le livre, mais j’aime bien regarder ce petit moment de tuto. J’adore le pojagi.
Heureuse de cette découverte
Merci.
Bonne
Bonjour, j’aime beaucoup. J’aimerai savoir si c’est possible de visionner la technique sur YouTube. Merci de partager cet article, moi qui aime beaucoup l’art asiatique ❤❤❤
Bonjour, merci à vous pour votre enthousiasme et votre intérêt ! Si nous proposons sur notre chaîne YouTube de nombreuses vidéos techniques, ce n’est pas encore le cas du pojagi. Belle journée créative !
[…] Tuto Edisaxe […]
Magnifique bravo merci pour ce tuto
En tout cas ça donne envie d en faire à bientôt josette