Adepte de fait-main, vous cherchez une idée créative pour recycler vos vêtements… Les éditions de saxe ont la solution DIY pour répondre à votre envie d’adopter une démarche écoresponsable : le tissage Sakiori ! Dans la même lignée que l’upcycling (ou surcyclage), cette technique traditionnelle japonaise vous permet de confectionner par exemple de superbes accessoires à partir de tissus de récup’. Envie d’en savoir plus ? Découvrez les spécificités de cet art du fil, et notamment les 5 points clés pour débuter !
Ce qu’il faut savoir sur le tissage Sakiori
Qu’est-ce que la technique de tissage Sakiori ?
Le tissage Sakiori consiste à utiliser de fines bandes de tissus de récupération pour tisser de nouvelles pièces.
Le terme “sakiori” est composé de 2 mots japonais : “saki” voulant dire “déchirer” et “ori” signifiant “tisser”.
Le principe de cette technique de recyclage d’étoffes respecte les étapes suivantes. Il faut :
- Déchirer ou découper de vieux textiles (coton, soie, jean…) en fines bandes. Elles feront office de fils de trame.
- Préparer sur un métier à tisser les fils de chaîne (fils classiques).
- Tisser ensemble les bandes de tissus (déchirés ou découpés) et les fils de chaîne pour créer un nouveau tissage.
À lire en complément : découvrez comment réaliser des boules décoratives brodées selon un art japonais ancestral appelées boules temari.
L’origine du tissage Sakiori
Il s’agit d’une technique de tissage japonaise ancestrale. Elle se serait développée au Japon à l’époque Edo (1603 à 1868).
Les matières composant les vêtements comme les kimonos étaient souvent précieuses et rares. Au lieu de jeter les tenues abîmées ou usées, une pratique s’est répandue notamment auprès des communautés rurales : le tissage Sakiori. Ainsi, les vieux textiles découpés ou déchirés en bandes étaient tissés pour confectionner de nouveaux accessoires utiles au quotidien (tissage de tapis, couvertures…) ou de nouvelles pièces d’habillement.
Au fil du temps, cette activité pratiquée au départ pour des raisons économiques est devenue un véritable art traditionnel. Ce tissage artisanal a acquis une renommée internationale avec des créations tissées au style unique alliant différentes techniques de tissage traditionnelles et un design moderne.
Cet artisanat répond surtout aux préoccupations de notre époque où la réduction de la surconsommation de mode et du gaspillage est un enjeu majeur.
Aujourd’hui, le tissage Sakiori s’invite dans l’univers du Do It Yourself pour vous faire vivre de beaux instants créatifs en confectionnant à votre tour des articles sublimes à partir de vos vieux vêtements.
Bon à savoir : le Furoshiki est une technique japonaise de pliages et de nouages de tissus, elle aussi, très écoresponsable. Il s’agit d’une alternative zéro déchet à l’emballage cadeau. À découvrir de suite !
Débuter la technique de tissage Sakiori : 5 points clés pour réussir
1. Équipez-vous d’un métier à tisser : la première étape pour commencer un tissage Sakiori
Qui dit tissage Sakiori, dit métier à tisser !
En effet, la première phase consiste à réaliser l’enfilage des fils de chaîne sur le métier pour ensuite tisser les bandes de tissus déchirés.
Vous pouvez pratiquer cet art avec un métier à tisser de table Open Reed (enfilage en moins d’une heure pour une écharpe de taille standard) ou à peigne envergeur (enfilage en une heure et demie environ).
2. Choisissez des matières adaptées pour les fils de trame et de chaîne
Pour faire un tissage Sakiori, il est essentiel de bien choisir les tissus de récup’ qui feront office de fils de trame ainsi que le fil constituant la chaîne.
Voici les recommandations pour :
- Le fil de trame: le coton est la matière la plus adaptée au tissage Sakiori pour découper de fines bandes. Privilégiez des tissus à fils de chaîne et de trame de même épaisseur avec un tissage très serré. Il est possible d’opter pour du coton imprimé (rayures, motifs…) afin d’apporter des effets intéressants. Mais veillez à l’associer à des tissus en coton unis pour obtenir un rendu esthétique harmonieux.
- Le fil de chaîne: sélectionnez un fil solide type fil de coton ou de chanvre. La raison ? Les fils de chaîne subissent une tension importante lorsqu’ils sont étirés sur le métier à tisser. Ils doivent donc être suffisamment résistants pour rester parfaitement tendus.
À noter : d’autres matières peuvent être utilisées pour découper les bandes servant de fils de trame comme la polaire. La mousseline de soie est également un bon choix, car ce tissu est facile à déchirer et offre un résultat aérien, parfait pour la confection de châles.
3. Préparez les vêtements avant de les déchirer ou les découper
Avant de vous lancer dans la découpe des bandes de tissus, lavez à la machine les vêtements sélectionnés pour le tissage Sakiori. C’est une évidence, mais ils doivent être propres !
Une fois qu’ils sont secs, défaites toutes les coutures pour séparer chaque pièce.
4. Préparez les bandes servant de fils de trame
C’est le moment de déchirer ou découper vos vêtements, préférés certes, mais certainement usés ou que vous ne voulez plus porter… Avec comme objectif créatif louable de donner une seconde vie à votre chemisier fétiche !
Vous pouvez utiliser 2 méthodes selon le rendu souhaité et le type de tissu :
- Déchirez le tissu (comme le coton, le velours côtelé, la soie…). C’est la technique la plus simple et rapide. Pour ce faire, crantez le bord du tissu sur 2 à 3 cm, de la largeur de bande souhaitée. Avec une encoche de 1 cm, il sera plus difficile de le déchirer. Ensuite, tenez chaque partie du bord cranté, puis déchirez le tissu d’un coup sec. Et terminez par donner un coup de ciseaux si nécessaire.
- Coupez le tissu avec un cutter rotatif s’il est indéchirable (comme le jersey). Cette méthode demande un peu plus de temps de réalisation et de minutie, mais vous obtiendrez des bandes bien nettes. Si le tissu est long, pliez-le en 2, en décalant les bords de 5 cm environ. Autre conseil : si le tissu est glissant, réalisez 3 lignes de bâti en haut, au milieu et en bas, pour éviter tout décalage. Ensuite, placez le bord du tissu sur un repère du tapis de coupe. Et coupez des bandes en vous arrêtant à quelques centimètres de la pliure. Dépliez le tissu et coupez une des deux extrémités de chaque bande en alternant le sens pour obtenir une bande longue.
Nos conseils de pro :
– Le fait de déchirer des tissus peut générer de la poussière. Si vous préparez une grande quantité de bandes, mieux vaut porter un masque et travailler à l’extérieur. Autre astuce pour limiter la formation de poussière, humidifiez légèrement les tissus en vaporisant de l’eau avant de les déchirer.
– La largeur des bandes à préparer varie en fonction de l’ouvrage à réaliser. Par exemple, pour créer un gilet en tissu coton, préparez des bandes de moins d’1 cm de large. Pour confectionner un tapis, misez plutôt sur des bandes de moins de 3 cm de large.
Il ne vous reste plus qu’à enrouler la bande obtenue sur votre navette, en veillant à la détortiller avant. En effet, les bandes ont tendance à se tordre… Pour éviter cette étape fastidieuse, une bonne pratique consiste à enrouler la bande de tissu tout juste coupée directement sur la navette.
5. Commencez par une technique de tissage simple
Le tissage toile est la technique de base. La plupart des autres tissages (tissage flotté, tissage côtelé, jacquard…) en sont des variations.
Le principe : à chaque mouvement de peigne, les fils de chaîne s’écartent alternativement, un fil sur deux.
Livre Sakiori : le guide complet pour vous initier à cette technique de tissage écoresponsable
Vous l’avez compris : le tissage Sakiori vous permet d’associer votre passion du DIY et votre engagement écoresponsable. Cette technique vous séduit à 100 % ! Mais comment faire pour vous initier facilement ? En suivant les leçons de base proposées dans le livre adapté aux débutants paru aux éditions de saxe : “Leçon de tissage Sakiori” !
Ce guide pratique vous explique en détail tout ce qu’il faut savoir pour débuter le tissage Sakiori en toute simplicité : choix des matières, préparation des métiers à tisser, méthodes pour tisser, diverses finitions… Grâce aux tutoriels photos pas à pas, vous apprenez à tisser plus de 20 accessoires originaux dans 4 styles différents (naturel, ethnique, monochrome…) : sacs, tapis, coussins, sets de table… De quoi vous permettre de devenir un(e) expert(e) dans l’art du tissage en tissus de récup’ et de réaliser des créations originales, alignées sur vos convictions anti-gaspi !
Autant de modèles à tisser qui ont d’ores et déjà inspiré les adeptes de tissage Sakiori… comme l’une de nos clientes l’a partagé avec nous ! Elle a pris plaisir à tisser ce ravissant étui à lunettes à partir des explications données dans le livre “Leçon de tissage Sakiori”.
Plus question de jeter les vieux vêtements que vous ne souhaitez plus porter ! Maintenant, vous connaissez une technique de tissage originale pour les recycler de manière créative. Et la Jesmonite, vous en avez certainement entendu parler… Non ? Alors, n’attendez pas pour découvrir dans notre article dédié cette éco-résine, une option créative plus respectueuse de l’environnement pour mouler toutes sortes d’objets uniques. Et avant de partir en vacances en bord de mer, découvrez des idées inspirantes pour réaliser des décos avec des coquillages ramassés sur la plage !