Saxe

A la découverte du tataki-zomé : essayez cette impression textile naturelle !

Par viviane
DIY

Vous aimez la nature ? Vous êtes fan de DIY ? Curieuse (par nature ?), vous adorez essayer de nouvelles techniques ? C’est votre jour de chance ! Les éditions de saxe vous invitent à essayer le tataki-zomé ! Le quoi ? Ah ah… Il s’agit d’une méthode d’impression végétale sur tissu. Nous avons l’impression ? d’avoir éveillé votre curiosité créative… Vous avez envie de tester cette expérience facile à mener et au résultat étonnant ? Alors découvrez sans plus tarder en quoi consiste le tataki-zomé, quel est le matériel pour pratiquer ce loisir créatif et comment procéder !

C’est quoi le tataki-zomé ?

Si le tataki-zomé est une technique nouvelle pour vous, il s’agit d’un art ancestral au Japon !

Le principe du tataki-zomé

Grâce à l’un de nos précédents articles de blog, vous savez déjà comment teindre de la laine avec une teinture végétale. Aujourd’hui, vous allez vous initier à l’impression textile naturelle par martelage ! Les deux techniques utilisent des matières premières issues de Dame Nature.

Effectivement, le tataki-zomé consiste à marteler sur un tissu des végétaux fraîchement cueillis pour réaliser une impression tout ce qu’il y a de plus naturelle ! L’opération de martelage libère les sucs des plantes et provoque l’évacuation de la sève sur le tissu qui s’en imprègne.

Selon la précision du martelage, vous pouvez obtenir une impression textile très “réaliste” de la feuille ou de la fleur martelée comme une sorte de décalcomanie ou au contraire un résultat plus flou. Dans tous les cas, c’est artistique !

Le saviez-vous ? En japonais, “tataki” veut dire “marteler” et “zomé” signifie “teindre”. Cette technique porte bien son nom puisqu’il s’agit de teindre en martelant ! En anglais, ce procédé porte d’autres dénominations comme “Leaf pounding” (“Leaf” voulant dire “feuille” et “pounding” “en martelant”) ou “ecoprint” puisqu’il s’agit d’une impression écologique (réalisée à partir de végétaux). Ainsi, si vous croisez ces termes lors de vos recherches sur le net, vous saurez de quoi il est question ! Vous pourrez toujours essayer de placer ces mots lors de discussions entre amies passionnées de Do It Yourself, votre savoir va en impressionner plus d’une ?

Pourquoi allez-vous adorer la technique japonaise du tataki-zomé ?

Donc si on résume : pour pratiquer l’art du tataki-zomé, il suffit de marteler des feuilles ou des fleurs fraîches sur un tissu pour faire une impression végétale ?

Dis comme ça, ça a l’air simple… et ça l’est ! C’est justement l’intérêt de cette technique : elle est accessible à tous, même aux enfants. Vous pouvez tout à fait partager ce moment créatif avec un jeune public ! Il va adorer taper sur les fleurs qu’il aura cueillies. Et il sera émerveillé de voir les couleurs et les formes apparaître progressivement sur le tissu presque comme par magie !

Mais de votre point de vue d’adulte aussi, cette technique va vous séduire. Toutes les étapes du processus sont inspirantes et relaxantes. En faisant du tataki-zomé, vous êtes en communion avec la nature. Ramasser des feuilles, des fleurs, des végétaux au rythme des saisons vous fait un bien fou. Vous profitez d’un instant en plein air… La phase de martelage vous procure également du bien-être. Pour certaines, cet instant est comparable à une sorte de méditation créative. Vous prenez le temps de respirer, de sentir les parfums qui s’échappent des végétaux, d’observer la forme des feuilles apparaître sur l’étoffe…

Et quelle satisfaction de voir le résultat parfois très surprenant, mais toujours d’une beauté naturelle ! Vous ne maîtrisez pas totalement le rendu, mais c’est justement un des atouts du tataki-zomé. L’incertain et l’irrégulier se côtoient : c’est laisser faire la nature comme si elle s’exprimait !

Vous voulez vivre cette expérience unique ? C’est parti !

Quels sont le matériel et les fournitures nécessaires pour imprimer un tissu avec une teinture naturelle ?

Vous êtes prête à courir les boutiques (ou les e-commerces) et à dégainer votre CB pour acheter de quoi faire votre premier tataki-zomé ? Nul besoin !

La technique japonaise du tataki-zomé ne nécessite que très peu de matériel. Il s’agit majoritairement d’éléments que vous avez déjà ! Quant aux fournitures essentielles, vous les trouverez dans la nature (végétaux) ou dans vos placards (vieux draps). En effet, vous pouvez opter pour une activité totalement récup’ en utilisant des textiles dont vous ne vous servez plus au quotidien. C’est autant écologique qu’économique !

Voilà ce dont vous avez besoin pour réaliser un tataki-zomé :

Et c’est tout ! Prête à passer à la pratique ?

Bon à savoir : il existe une variante : le tataki-zomé sur papier. Dans ce cas-là, il est préférable de choisir des feuilles de papier non traité.

Tataki-zomé : comment faire cette impression textile naturelle ?

Vous avez maintenant en votre possession l’essentiel pour participer à notre atelier de tataki-zomé.

Voici les différentes étapes pour imprimer une feuille ou une fleur sur du tissu par martelage.

1. Lavez le tissu pour ôter l’apprêt

Si vous utilisez un tissu recyclé, inutile de passer par cette phase.

Par contre, si votre tissu n’a jamais été lavé, il est indispensable de le passer à la machine pour le décatir.

Il s’agit d’enlever les apprêts pour rendre le textile perméable aux colorants naturels.

2. Réalisez le mordançage

Si cette étape est optionnelle, elle est recommandée. En effet, sans le mordançage, votre impression textile s’effacera au premier lavage et aura une couleur moins intense.

Selon le type de mordant utilisé (alun, sulfate de fer…), la durabilité de votre création sera plus ou moins longue et la teinte obtenue plus ou moins vive.

Si nous devions vous en conseiller un, ce serait l’alun. En effet, le mordançage par trempage dans un bain d’alun de potassium permet de fixer les colorants végétaux sur les fibres textiles, sans modifier les couleurs. Contrairement au sulfate de fer qui peut altérer la coloration, ce mordant présente les deux fonctions.

Mélangez de l’eau portée à ébullition et de l’alun. Plongez le tissu dans ce bain de mordant quelques minutes afin de le préparer à accrocher les pigments des plantes.

Ensuite, prenez soin de repasser le tissu afin de bien aplatir les fibres et d’optimiser l’impression des détails des végétaux. Plus le textile est lisse et plat, mieux la feuille ou la fleur se positionnera pour le martelage.

Nos conseils : la quantité idéale pour le mordançage à l’alun est de 5 % du poids de tissu sec, soit pour 5 g d’alun, 100 g de tissu sec. Il est préférable de réaliser ce mélange en extérieur ou dans une pièce bien ventilée pour ne pas respirer directement cette préparation. Et n’oubliez pas de porter des gants pour cette étape !

3. Réalisez l’impression végétale par martelage

Etalez le tissu sur une surface solide. Ensuite, vous avez 2 options :

C’est enfin le moment tant attendu de saisir votre marteau ou maillet et de taper ! Mais attention, il n’est pas question de vous défouler ! Soyons clairs : l’objectif n’est pas de réduire en bouillie les feuilles ou les fleurs. Il s’agit de marteler, donc inutile de taper fort ! Tapoter suffit pour que les végétaux libèrent leurs pigments…

Bon à savoir : c’est la partie envers des feuilles qui donne le plus de pigments.

4. Nettoyez le tissu

Séparez les 2 tissus ou dépliez le tissu. Retirez délicatement les restes de végétaux, en veillant à ne pas tacher le textile avec les pigments humides, puis laissez sécher à l’air libre, sur l’envers (mais à l’ombre ou recouvert d’un autre tissu).

Grattez ensuite avec l’ongle ou avec une petite brosse pour retirer les résidus de fleurs ou de feuilles.

5. Repassez l’empreinte végétale

Pour finaliser le tataki-zomé et la fixation des pigments, il suffit de repasser le tissu au fer chaud mais sans vapeur.

Et voilà, vous venez de réaliser votre premier tataki-zomé DIY !

Un livre pour des idées DIY inspirantes et inspirées par Dame Nature

La nature est riche et inspirante. Si vous avez aimé vivre l’aventure créative du tataki-zomé, le livre de Brigitte Pouget “Empreinte de nature” paru aux éditions de saxe est fait pour vous !

L’auteure vous invite dans son univers où la nature et ses richesses végétales sont au cœur de ses créations (gourmandes, textiles…). Grâce à ses cueillettes et récoltes, elle vous propose des recettes (soupe détox, rouleaux de printemps de plantes sauvages, gaufres d’orties…), des ouvrages DIY (fleurs en crochet, couronnes de mûres brodées…), des techniques (teinture végétale, tataki-zomé…). Au gré des saisons, elle vous invite à trouver dans votre jardin les ingrédients pour vos recettes, les fournitures ou les idées pour vos créations textiles. Ce retour aux sources est salvateur pour votre corps et votre esprit ! D’ailleurs, vous pourrez vous lancer dans la méditation en découvrant plusieurs postures de yoga ?

S’essayer au tataki-zomé n’a que des avantages. Tentez cette expérience créative dès maintenant ! Elle est ludique, simple à mettre en œuvre (même avec vos enfants), écologique, économique et esthétique. Que demandez de mieux ? N’attendez plus pour aller cueillir des fleurs et des feuilles dans votre jardin ou en pleine campagne afin de réaliser votre première impression végétale. Et tant que vous y êtes, récoltez d’autres végétaux. Vous pourrez ainsi vous lancer dans la réalisation d’un herbier pas comme les autres comme vous le propose Hélène sur notre blog !

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22 commentaires
    Nicole Camille

    merci infiniment pour cette belle explication ! pouvez-vous me confirmer qu’une fois le coton baigné à l’alun puis séché, et les fleurs et feuilles imprimés dessus, puis repassé, il n’est pas nécessaire de refaire un bain d’alun ? il me semble mais merci de me le confirmer. Belle journée à vous et encore mille merci de ce tuto.

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    Viviane

    Bonjour Nicole, oui tout à fait, dans ce cas-là, nul besoin de fixer les pigments après le nettoyage des fibres végétales, car ils ont déjà été fixés par le premier bain d’alun. Vous souhaitant une belle impression textile !

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    LiSaBET

    Merci bcq Viviane j’ai hâte de m’y mettre, j’aurai voulu une précision sur les quantité : 5g d’alun par 100g de tissu mais qu’en est-il de la la quantité d’eau? Merci

    Répondre
    Viviane

    Bonjour, merci pour votre commentaire et votre enthousiasme ! Spécialiste du sujet et auteure du livre « Empreinte de nature », Brigitte Pouget indique qu’il faut faire chauffer une grande quantité d’eau. Elle compte 20 litres pour un drap. En espérant que cette précision vous apporte une entière satisfaction pour réussir votre premier tataki-zomé !

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    Marceteau

    Bonjour,
    Je souhaiterais savoir s’il est possible de faire le mordançage à l’alun de potassium plusieurs jours avant l’impression végétale ?
    Merci

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    Teissié

    Bonjour ,
    est ce que les editions de Saxe , ont édité , ou vont éditer un livre de techniques pour le CYANOTHYPE .
    Je serai très interessée

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    Viviane

    Bonjour Geneviève, pour vous inscrire à la newsletter de notre blog, il vous suffit de vous rendre sur la page d’accueil du blog, de descendre en bas de la page jusqu’à l’encadré violet « Vous aussi, vous aimez les surprises ? », de cliquer sur « S’inscrire à la lettre créative » et de renseigner votre adresse mail, nom et prénom. Belle journée !

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    Clara

    Bonjour,
    J’aimerais réaliser cette technique sur un vêtement, mais j’ai peur que l’impression parte au fur et à mesure des lavages. A combien de lavages cela résiste-t-il environ ?
    Je vous remercie pour toutes ces explications

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    Viviane

    Bonjour Clara, merci à vous pour votre intérêt pour cette technique DIY ! Normalement, en respectant bien les étapes 2 (mordançage) et 5 (fixation au fer), l’empreinte végétale ne doit pas s’effacer au lavage. Mais vous comprendrez qu’il nous est difficile de vous garantir que votre tataki-zomé tiendra sur le long terme. Peut-être pouvez-vous faire un essai sur un tissu similaire avant de tenter cette expérience créative sur le vêtement choisi… Vous souhaitant une belle activité d’impression végétale sur tissu !

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    Nicole

    Merci beaucoup Viviane pour cette explication. Pour le tataki sur papier (Aquarelle ?) doit on, aussi fixer l’impression ?

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    Viviane

    Chère Nicole, si vous réalisez un tataki-zomé sur papier, nul besoin de fixer l’impression. Cette opération est nécessaire pour un martelage sur le tissu afin que l’impression végétale ne disparaisse pas au lavage. Vous souhaitant une bonne expérience créative !

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    DIXON LARA

    Bonjour.
    Super j’ai très envie d’essayer ! Je n’ai pas bien compris si le tissu devait sécher après le bain à l’alun avant de marteler les plantes ? Merci

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    Viviane

    Chère Lara, tant mieux si cet article vous a donné envie d’essayer cette technique créative ! Pour répondre à votre question, après avoir trempé le tissu dans un bain d’alun, il est conseillé de le repasser afin d’optimiser le résultat (l’impression des détails). Le mordançage n’est pas obligatoire (mais recommandée). Ensuite, le martelage peut très bien se faire sur un papier (qui ne serait pas mouillé). Cette étape se réalise donc tout à fait sur un tissu sec : c’est le fait de marteler les végétaux qui va permettre de transférer les pigments sur le support (les sucs imprègnent le papier ou le tissu). En espérant que votre expérience créative soit concluante et à la hauteur de vos attentes !

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    Suzanne Carreau

    Merci pour tous ces renseignements sur le mordançage
    Je suis entrain de réaliser une petite nappe avec des coquelicots et des graminées,mais je ne savais pas qu’il fallait mettre les fleurs à l’envers pour taper dessus,en effet la couleur est plus intense sur le tissu ou l’on tape

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    Lemaire Joëlle

    j aimerais acheter 1 ou des livres pour faire des impressions végétales sur papier et tissu

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